Les professionnels du bâtiment ont besoin d’un moyen pour prendre en compte les impacts des changements climatiques futurs dans la conception des bâtiments. Une façon d’y parvenir est d’utiliser des fichiers de données météorologiques futures. Tout comme les fichiers de données météorologiques historiques, les fichiers de données météorologiques futures sont des fichiers texte qui contiennent des données sur les conditions météorologiques futures pour un emplacement particulier. Ils contiennent souvent les mêmes renseignements que les fichiers de données historiques, ce qui signifie qu’ils peuvent parfois être facilement intégrés dans les simulations de performance existantes.
Deux ensembles de fichiers de données météorologiques futures sont actuellement disponibles pour divers endroits au Canada; ces deux ensembles ont été mis au point par le Pacific Climate impacts Consortium (PCIC) et le Conseil national de recherches du Canada (CNRC). Ils utilisent des techniques différentes pour intégrer les données climatiques futures dans les fichiers météorologiques.
PCIC a appliqué la technique de transformation pour ajuster les fichiers de données météorologiques historiques. Ainsi, ils sont parvenus à réaliser trois fichiers météorologiques sur 30 ans pour une année météorologique typique (TMY) en utilisant le scénario RCP 8.5, pour les périodes suivantes : 2011 à 2040 (années 2020), 2041 à 2070 (années 2050), 2071 à 2100 (années 2080).
Le CNRC, en revanche, a utilisé un modèle climatique régional pour créer huit fichiers météorologiques qui comprennent un fichier de référence (1991 à 2021) et sept périodes futures représentant différents niveaux de réchauffement de la planète, de +0,5 °C à +3,5 °C. Outre les fichiers TMY, des fichiers météorologiques sur les conditions extrêmes et l’humidité sont également fournis.
Comme vous pouvez le voir dans l’exemple ci-dessous, les fichiers de données météorologiques futures peuvent être très différents des fichiers de données météorologiques historiques. Les colonnes bleues de ces graphiques illustrent la charge de refroidissement ou la quantité d’énergie requise pour la climatisation. Le graphique du bas, qui utilise un fichier de données météorologiques futures, montre une demande de refroidissement beaucoup plus élevée en été par rapport au graphique basé sur les données historiques.