Originaire d’Asie, la punaise marbrée a été introduite accidentellement sur plusieurs continents tels que l’Europe, l’Océanie et l’Amérique du Nord. Depuis son apparition en Pennsylvanie en 1996, cette punaise a connu une expansion rapide de son aire de distribution et l’espèce est maintenant présente dans plus de 40 états américains. Au Canada, elle est considérée comme largement répandue en Colombie-Britannique dans le Lower Mainland et la région de l’Okanagan, bien que les populations semblent très irrégulières, quoiqu’abondantes par endroit. En Ontario, on l’a retrouvée sur des arbres ou des hangars à proximité de cultures, mais aucune infestation n’est encore rapportée. Au Québec, elle a été identifiée pour la première fois en 2014, d’abord dans un verger de la région de Franklin puis dans la région de Montréal en 2016 où depuis, des nymphes et des adultes sont capturés chaque année.2 La dispersion de l’espèce en Amérique du Nord est constante et facilitée par les déplacements humains et les échanges commerciaux (transport de plantes contaminées, entre autres). Durant l’hiver, elle se réfugie dans la litière présente dans les champs et vergers. En s’introduisant également à l’intérieur des maisons, elle représente une nuisance pour les habitants. 1,3
La punaise marbrée s’attaque à de nombreuses espèces végétales, dont le soya, le maïs, l’érable à sucre et une grande variété de fruits (pommes, pêches, petits fruits, citrus, tomates…). À l’arrivée du printemps, la combinaison de températures plus élevées et l’allongement de la photopériode favorise l’émergence et la réactivation des adultes qui sortent de leur site d’hivernation. En forêt, ces sites peuvent être des arbres morts, alors qu’en milieu urbain, la punaise marbrée hiverne dans les habitations.