L’utilisation de la mise à l’échelle des températures pour estimer les futures intensités de précipitations extrêmes tient compte des pratiques exemplaires actuelles, des connaissances en climatologie et des capacités techniques. Cependant, la communauté scientifique du climat améliore la compréhension des observations historiques des précipitations, met au point des superordinateurs plus puissants pour mieux simuler les événements de précipitations extrêmes et, ce qui est peut-être le plus important, fait progresser les connaissances sur les principes fondamentaux d’événements météorologiques extrêmes divers et complexes. Par conséquent, la population canadienne peut s’attendre à constater une évolution constante des recommandations de pratiques exemplaires concernant les projections de précipitations extrêmes futures et à ce qu’Environnement et Changement climatique Canada publie ces recommandations sur donneesclimatiques.crim.ca.
L’utilisation de la mise à l’échelle des températures pour estimer les futures intensités de précipitations extrêmes repose sur 1) des estimations adéquates des précipitations extrêmes historiques – directement à partir de stations météorologiques possédant de longues séries de données (p. ex. Mekis et coll., 2018) ou, moins idéalement, à partir de produits de données climatiques maillées historiques (p. ex. Werner et coll., 2019) – et 2) des estimations des variations de la température futures à partir de modèles climatiques. Les séries d’observations adéquates des précipitations extrêmes historiques permettent aux estimations des variations futures de ces extrêmes provenant de modèles climatiques d’être établies sur des « bases solides ». Toute modélisation future utilisée pour déterminer les variations de la température doit tenir compte des facteurs importants qui déterminent le degré de variation (période d’intérêt, choix des modèles climatiques et des scénarios d’émissions) et le rôle de la variabilité climatique naturelle dans la régulation des conditions climatiques d’une année à l’autre. La prise en compte de ces facteurs dans le cadre d’évaluations fondées sur la mise à l’échelle des températures (comme dans cet exemple pratique) garantira que les variations des précipitations extrêmes futures fondées sur la mise à l’échelle des températures couvrent toute la gamme des conditions futures possibles. Le site DonneesClimatiques.ca comprend des données auxquelles on a appliqué une méthodologie de mise à l’échelle de la température pour modifier toutes les courbes IDF d’ECCC.