Changement du niveau de la mer

Le changement du niveau de la mer est la variation du niveau de l’océan par rapport à la terre. Alors que la variation globale du niveau de la mer peut être attribuée à l’expansion thermique de l’eau et à la fonte des glaciers, des calottes glaciaires et des nappes glaciaires, la variation relative du niveau de la mer est la combinaison des effets de la variation globale du niveau de la mer et du mouvement vertical des terres.

Les données relatives aux changements projetés du niveau de la mer sont disponibles pour 2006 et pour chaque décennie de 2010 à 2100, par rapport aux conditions de 1986-2005.

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Projections du changement relatif du niveau de la mer (développées par Ressources naturelles Canada)

Pour aider les Canadiens à planifier, à se préparer et à demeurer résilients face aux changements anticipés du niveau de la mer, Ressources naturelles Canada (RNCan) a élaboré un nouvel ensemble de données sur les niveaux relatifs de la mer actuels et futurs (James et coll., 2021). L’ensemble de données fournit des projections sur le changement relatif du niveau de la mer, qui est le changement de la hauteur de l’océan par rapport à la terre et le changement apparent du niveau de la mer subi par les communautés et les écosystèmes côtiers. Il s’agit d’une mesure combinée des changements du niveau des océans dus aux changements climatiques et aux mouvements verticaux des terres, comme décrits ci-dessous.

Les projections sont disponibles à une résolution de 0,1° (environ 11 km de latitude, 2 à 8 km de longitude) et pour 2006 et chaque décennie de 2010 à 2100, par rapport aux conditions de 1986 à 2005. Les données sont disponibles pour les trois scénarios d’émissions des voies de concentration représentatives (RCP) (RCP 2.6, RCP 4.5, RCP 8.5) et pour un scénario renforcé.

Utiliser les données relatives à l’élévation du niveau de la mer avec d’autres types de données

Lorsqu’elles sont combinées avec d’autres types de données telles que l’estimation des ondes de tempêtes, des vagues, des marées et d’autres mouvements de terrain verticaux à l’échelle locale, tels que l’affaissement des deltas fluviaux, ces données relatives au niveau de la mer devraient contribuer de manière significative, à l’évaluation du risque d’inondations côtières et à la prise de décision en matière d’adaptation.

Le changement relatif au niveau de la mer varie considérablement selon l’endroit où vous vivez au Canada

Le changement relatif au niveau de la mer le long des côtes du Canada varie considérablement d’un endroit à un autre et peut différer considérablement du changement anticipé du niveau de la mer mondial moyen. Certaines côtes canadiennes de l’Atlantique peuvent s’attendre à une élévation relative du niveau de la mer plus importante que l’élévation mondiale anticipée. À l’inverse, d’autres régions côtières canadiennes, où les terres s’élèvent plus rapidement que l’océan, comme la baie d’Hudson et une grande partie de l’archipel arctique canadien, peuvent s’attendre à une baisse relative du niveau de la mer.

Orientations sur les scénarios d’émissions

Des estimations de données sont disponibles pour trois scénarios RCP : RCP 2,6 (faible), RCP 4,5 (moyen) et RCP 8,5 (élevé) – comme indiqué dans le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC AR5; Church et al., 2013a, b). Pour chaque scénario, des estimations inférieures, médianes et supérieures du changement relatif anticipé du niveau de la mer sont fournies, correspondant aux 5e, 50e et 95e centiles de l’ensemble complet des modèles climatiques mondiaux. Un scénario renforcé supplémentaire est également disponible, décrit ci-dessous. Toutes les projections sont basées sur les changements du bassin océanique qui sont extrapolés au littoral (ce qui n’inclut pas la modélisation explicite des effets des eaux peu profondes).

Pour les décisions à long terme qui peuvent être influencées par les changements du niveau de la mer, un principe de précaution indiquerait l’utilisation des valeurs du 95e centile du scénario à émissions élevées (RCP 8.5). Dans le cas d’une faible tolérance au risque et pour des périodes de projet s’étendant au-delà de 2100, il serait prudent d’envisager le scénario renforcé décrit ci-dessous. Le scénario renforcé ajoute 65 cm supplémentaires d’élévation du niveau mondial de la mer à la projection médiane du scénario climatique le plus élevé (RCP8.5) pour 2100. Ces 65 cm représentent une contribution supplémentaire potentielle de la calotte glaciaire antarctique. Dans d’autres situations, l’utilisation des valeurs du niveau de la mer plus élevées ou plus basses ou une plage de changements projetés du niveau de la mer pourraient être plus appropriées. Pour des conseils techniques détaillés sur l’utilisation des projections du niveau de la mer, voir Relative sea-level projections for Canada based on the IPCC Fifth Assessment Report and the NAD83v70VG national crustal velocity model (James et coll., 2021) et GEOSCAN pour la publication complète et les données.

En savoir plus sur cet ensemble de données

Les changements anticipés du niveau de la mer dans cet ensemble de données incluent les effets des changements dans la perte de masse des glaciers et des calottes glaciaires, l’expansion thermique des océans, les conditions changeantes de la circulation océanique et les changements d’origine humaine dans le stockage des eaux terrestres, comme résumés dans le GIEC AR5. Un nouveau modèle sur le mouvement du sol développé par le Canadian Geodetic Survey (Robin et coll., 2020 ; Canadian Geodetic Survey, 2019) a été intégré aux données pour remplacer les valeurs de mouvements du sol moins précises utilisées par le GIEC AR5.

Les mouvements verticaux des terres au Canada résultent en grande partie du chargement et du déchargement de la surface de la Terre par les calottes glaciaires. Au cours de la dernière période glaciaire qui s’est terminée il y a environ sept mille ans, une grande partie du Canada était recouverte d’épaisses calottes glaciaires qui alourdissaient la surface de la Terre. Au plus profond de la Terre, la roche a cédé et s’est effondrée ainsi que la terre sous la glace, a été poussée vers le bas. Aux abords des calottes glaciaires, la terre a été poussée vers le haut. À la suite de l’amincissement et du retrait de ces calottes glaciaires, les terres qui ont été poussées vers le bas ont commencé à s’élever, tandis que les terres qui se sont élevées ont commencé à s’affaisser, un processus qui se poursuit jusqu’à nos jours. Les effets tectoniques causant des tremblements de terre et des affaissements de terrain causés par le compactage des sédiments sur les deltas côtiers peuvent également générer des mouvements verticaux qui contribuent au changement relatif du niveau de la mer, mais ceux-ci ne sont pas pris en compte dans ces projections.

Références

  • Canadian Geodetic Survey. (2019). NAD83 (CSRS) v7. https://webapp.geod.nrcan.gc.ca/geod/tools-outils/nad83-docs.php
  • Church, J. A., P. U. Clark, A. Cazenave, J. M. Gregory, S. Jevrejeva, A. Levermann, M. A. Merrifield, G. A. Milne, R. S. Nerem, P. D. Nunn, A. J. Payne, W. T. Pfeffer, D. Stammer and A. S. Unnikrishnan, 2013a. Sea Level Change. In: Climate Change 2013: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Stocker, T.F., D. Qin, G.-K. Plattner, M. Tignor, S.K. Allen, J. Boschung, A. Nauels, Y. Xia, V. Bex and P.M. Midgley (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA.
  • Church, J.A., P.U. Clark, A. Cazenave, J.M. Gregory, S. Jevrejeva, A. Levermann, M.A. Merrifield, G.A. Milne, R.S. Nerem, P.D. Nunn, A.J. Payne, W.T. Pfeffer, D. Stammer and A.S. Unnikrishnan, 2013b. Sea Level Change Supplementary Material. In: Climate Change 2013: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change e [Stocker, T.F., D. Qin, G.-K. Plattner, M. Tignor, S.K. Allen, J. Boschung, A. Nauels, Y. Xia, V. Bex and P.M. Midgley (eds.)]. Available from www.climatechange2013.org and www.ipcc.ch.
  • James, T. S., Robin, C., Henton, J. A., and Craymer, M., 2021. Relative Sea-level Projections for Canada based on the IPCC Fifth Asssessment Report and the NAD83v70VG National Crustal Velocity Model; Geological Survey of Canada, Open File 8764, 1.zip file, https://doi.org/10.4095/327878
  • Robin, C.M.I., Craymer, M., Ferland, R., James, T. S., Lapelle, E., Piraszewski, M., and Zhao, Y., 2020. NAD83v70VG: A new national crustal velocity model for Canada; Geomatics Canada, Open File 0062, 1.zip file, https://doi.org/10.4095/327592

 

Les zones climatiques pour les bâtiments sont déterminées en fonction des conditions climatiques uniques d’une région particulière. Le Code national de l’énergie pour les bâtiments (CNÉB) utilise les degrés-jours de chauffage pour définir les zones climatiques. Dans le cas présent, les degrés-jours de chauffage (DJC) sont calculés à partir d’un seuil de 18°C. Cette mesure indique le potentiel de chauffage nécessaire pour maintenir des conditions confortables à l’intérieur d’un bâtiment.

Étant donné que le climat évolue, des observations historiques ne sont pas appropriées pour une prise de décision à long terme et des informations sur le climat futur sont également nécessaires pour concevoir des bâtiments prêts pour l’avenir.

Description technique :

Les zones climatiques du NECB sont classées en fonction du nombre de HDD. Les seuils sont indiqués dans le tableau ci-dessous. Des conseils supplémentaires sur les zones climatiques pour les bâtiments peuvent être trouvés sur la zone d’apprentissage.

Classification des zones climatiques des bâtiments du CNÉB pour le Canada.

Zone Degrés-jours de chauffage de l’emplacement du bâtiment
4 < 3000
5 3000 to 3999
6 4000 to 3999
7A 5000 to 3999
7B 6000 to 3999
8 ≥ 7000

Les jours de gel décrivent le nombre de jours où la température la plus froide de la journée est inférieure à 0°C.

Le nombre de jours de gel est un indicateur de la longueur et de la rudesse de la saison hivernale. Un endroit avec un grand nombre de jours de gel est aussi susceptible de comporter une courte saison de croissance, le gel étant dommageable pour plusieurs plantes.

Description technique :

Un jour où la température minimale quotidienne (Tmin) est inférieure à 0°C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Cycles de gel/dégel

Il s’agit d’un simple décompte des jours où la température de l’air fluctue entre les températures avec ou sans gel lors d’une seule et même journée.

Les cycles de gel/dégel peuvent avoir d’importants impacts sur l’infrastructure. L’eau se dilate lorsqu’elle gèle, de sorte que le gel, le dégel et la recongélation de l’eau peuvent, au fil du temps, causer d’importants dommages aux routes, aux trottoirs et à d’autres structures extérieures.

 Description technique:

Un cycle de gel/dégel se produit lorsque la température maximale quotidienne (Tmax) est supérieure à 0 °C et que la température minimale quotidienne (Tmin) est inférieure ou égale à -1 °C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles de cet indice. Visitez la page Analyser pour calculer cet indice en utilisant différents seuils de température ou différentes fréquences temporelles.

Les Degrés-jours de climatisation (DJC) donnent une indication de la quantité de refroidissement des bâtiments, c’est-à-dire de la climatisation nécessaire pour maintenir des conditions confortables dans un bâtiment pendant les mois les plus chauds. Lorsque la température moyenne quotidienne est supérieure à la température seuil, les DJC s’accumulent (voir Degrés-jours ci-dessus). Les valeurs seuils peuvent varier, mais la valeur de 18°C est couramment utilisée au Canada.   Des valeurs de DJC plus élevées indiquent un plus grand besoin de climatisation.

Description technique :

Le nombre de degrés-jours accumulés au-dessus de 18°C dans la période sélectionnée.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les nuits tropicales (jours avec Tmin >18°C) décrivent le nombre de jours où la température nocturne basse est supérieure à 18°C. Les journées chaudes d’été et les vagues de chaleur sont physiologiquement stressantes, particulièrement si les températures de nuit n’offrent pas de soulagement frais. Les nuits tropicales rendent plus difficile pour le corps de se refroidir et de récupérer après des journées chaudes.

Les personnes âgées, les sans-abris et ceux qui vivent dans des maisons ou des appartements sans climatisation sont particulièrement vulnérables pendant ces épisodes de chaleur, en particulier si elles durent plus de quelques jours.

Description technique :

Une nuit tropicale survient lorsque la température minimale quotidienne (Tmin) dépasse 18 C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les nuits tropicales (jours avec Tmin >20°C) décrivent le nombre de jours où la température nocturne basse est supérieure à 20°C. Les journées chaudes d’été et les vagues de chaleur sont physiologiquement stressantes, particulièrement si les températures de nuit n’offrent pas de soulagement frais.

Les personnes âgées, les sans-abris et ceux qui vivent dans des maisons ou des appartements sans climatisation sont particulièrement vulnérables pendant ces épisodes de chaleur, en particulier si elles durent plus de quelques jours.

Description technique :

Une nuit tropicale survient lorsque la température minimale quotidienne (Tmin) dépasse 20 C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les nuits tropicales (jours avec Tmin >22°C) décrivent le nombre de jours où la température nocturne basse est supérieure à 22°C. Les journées chaudes d’été et les vagues de chaleur sont physiologiquement stressantes, particulièrement si les températures de nuit n’offrent pas de soulagement frais.

Les personnes âgées, les sans-abris et ceux qui vivent dans des maisons ou des appartements sans climatisation sont particulièrement vulnérables pendant ces épisodes de chaleur, en particulier si elles durent plus de quelques jours.

Description technique :

Une nuit tropicale survient lorsque la température minimale quotidienne (Tmin) dépasse 22 C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les degrés-jours de croissance (DJC) offrent un index représentant la quantité de chaleur disponible à la croissance et la maturation des plantes et insectes. Lorsque la température moyenne quotidienne est supérieure à la température identifiée comme le seuil, les degrés-jours de croissance sont accumulés (voir Degrés-jours ci-dessus). Pour les cultures fourragères et pour le canola, une température seuil de 5°C est généralement utilisée.

Description technique :

Le nombre de degrés-jours accumulés au-dessus d’une température seuil de 5°C au cours de la période sélectionnée.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les degrés-jours cumulés au-dessus de 0°C peuvent être utilisés pour déterminer quand les conditions climatiques sont suffisamment chaudes pour favoriser la croissance de certaines plantes et de certains insectes ravageurs. Lorsque la température moyenne journalière est supérieure à 0°C, les degrés-jours s’accumulent (voir Degrés-jours supérieurs).

Cet indice peut être utilisé pour déterminer l’aire de répartition de certains insectes et autres ravageurs. Par exemple, la tique à pattes noires, qui transmet la maladie de Lyme, a besoin d’une accumulation d’au moins 2800 degrés-jours au-dessus de 0°C pour sa survie. Des conditions plus chaudes peuvent accélérer le rythme de développement de ces espèces et conduire à une extension de leur aire de répartition géographique.

Description technique :

Le nombre de degrés-jours accumulés au-dessus de 0°C dans la période sélectionnée.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les degrés-jours de chauffage (DJC) donnent une indication de la quantité de chauffage des bâtiments (par exemple, à partir d’une chaudière à gaz, d’un chauffage électrique par plinthes ou d’un foyer) qui peut être nécessaire pour maintenir des conditions confortables à l’intérieur d’un bâtiment pendant les mois plus frais. Lorsque la température moyenne quotidienne est plus froide que la température seuil, les DJS sont accumulés (voir les degrés-jours ci-dessous). Les valeurs seuils peuvent varier, mais 17°C ou 18°C sont couramment utilisés au Canada. Des valeurs de DJC plus élevées indiquent un plus grand besoin de chauffage des bâtiments.

Description technique :

Le nombre de degrés-jours accumulés en dessous de 18°C dans la période sélectionnée.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.

Visitez la page Analyser pour calculer les degrés-jours en utilisant différents seuils de température.

Les jours sans dégel décrivent le nombre de jours où la température la plus chaude de la journée n’est pas supérieure à 0°C.

En d’autres termes, cet indice indique le nombre de jours où les températures sont restées en dessous du point de congélation pendant toute la période de 24 heures. Cet indice est un bon indicateur de la longueur et de la rudesse de l’hiver.

Description technique :

Un jour sans dégel en est un où la température maximale quotidienne (Tmax) est inférieure à 0°C.

Utilisez l’option du menu Variables pour afficher les valeurs annuelles, mensuelles ou saisonnières de cet indice.